Camaïl, la première Collie à entrer dans ma vie, celle qui m'a précipitée dans la marmite.Camaïl, c'était une princesse.
Vive, futée, déterminée. Une bonne élève aussi.
Un chien-chat.
Un chien de ferme, toujours sur mes talons quand je bricolais mes clôtures ou transportais le foin.
Pas un chien de show, ça non, moins fière que moi de rentrer dans nos montagnes avec le BOB de la Nationale d'Elevage ou la médaille du Concours Général Agricole, moins fière que moi de son titre de Championne de France. C'est vrai, tout ça a si peu d'importance.
Pas vraiment une maman non plus mais elle a fait l'effort. Une fois. Merci!
Pesant souvent le pour et le contre avant d'agir, une intellectuelle, mais se lançant parfois aussi comme une bombe, dans les jeux par exemple, et aussi ce jour maudit de janvier 2011 où elle a cru pouvoir arrêter la voiture de Valentin en se campant devant elle. Le clash, violent, manqué d'y perdre la vie ce jour-là...
Depuis quelques années, l'arthrose l'avait gagnée, on luttait contre mais pas facile. La douleur, les derniers temps, se faisait plus forte et on était impuissants. Des becs de perroquet sur les vertèbres, le dos aussi était douleur. Elle n'avait plus le goût des choses, perdait l'appétit.
Puis le souffle s'était mis à lui manquer. Brutalement. Des métastases dans les poumons, venues d'une tumeur quelque part. D'un ostéosarcome, peut-être.
Il aurait été vain d'espérer, pourquoi insister, trop de souffrance, trop...
Je l'ai laissé partir comme je l'aimais ma Camaïl, dans mes bras, sous mes caresses et mes mots doux, elle s'est laissée aller doucement, calmement, soulagée.
Camaïl nous a quittés le 5 septembre 2018 et Le Finfond n'est plus ce qu'il était.
Elle est rentrée à la maison le 20 septembre 2018, elle a croisé Zlata...