Les races de chiens ont été créées par la sélection et un élevage en consanguinité étroite: c'est une évidence. Dès lors, on pouvait s'attendre à être tôt ou tard confrontés à diverses maladies génétiques, héréditaires dans certaines conditions, qui en découleraient d'autant plus sûrement que la main de l'homme continuerait à sévir pour servir ses intérêts...
J'ai le sentiment que les pratiques d'élevage actuelles nous mènent droit au mur!
Dans bien des races, le pool génétique se réduit à peau de chagrin et on va de mauvaises surprises en mauvaises surprises... La science, pourtant, met au service des éleveurs de précieux outils, que je trouve aberrant de continuer à ignorer!
LE FINFOND, pour sa part, s'engage à les utiliser,
par RESPECT pour les chiens à naître... et pour leurs futures familles!
Autant que faire se peut, ceux de mes chiens impliqués dans la reproduction sont testés, les résultats de leurs tests communiqués... et leurs partenaires choisis en conséquence!
La stratégie d'élevage appartient à l'éleveur et relève de son ETHIQUE.
J'aime les chiens. Tous les chiens. Et je leur veux du bien.
J'ai choisi d'élever des chiens, PAS de les dupliquer!
""- On s'autorise parfois à marier 2 chiens affectés de telle(s) ou telle(s) maladie(s) génétique(s) identifiée(s).
Ou on ne teste parfois pas du tout: les tests, ça sert à rien!
Ou encore, on fait parfois les tests... mais on ne tient pas bon compte des résultats!
- On s'autorise parfois le mariage de 2 chiens merle (dont les bébés courent de grands risques de naître sourds, aveugles ou même sans yeux!), assurance de n'obtenir que des chiots merle car la demande est forte...
- On s'autorise parfois, sans états d'âme, le mariage du fils à sa mère... '
(Ah! oui, il faut bien fixer le type" comme on dit, ou alors "on aime tellement cette lignée!"...)
- Mais attention, on ne rigole pas avec certaines couleurs de robes (elles-mêmes parfaitement reconnues outre-Atlantique NDLR)! Bien sûr, elles n'ont AUCUNE conséquence sur la santé ET on sait bien que le pool génétique est en danger mais on reste TRES respectueux du standard FCI: règlement, règlement!!""
... SAUF qu'on n'a ni bien lu les "Stratégies Internationales d'élevage",
précisément préconisées par ladite FCI,
ni même les réflexions du Pr B. Denis qui suivent sur 3 pages!
... Les voici et je vous en souhaite bonne lecture!
STRATEGIES INTERNATIONALES D’ELEVAGE DE LA FCI
1. Introduction
Le but de la pratique de l’élevage canin est d’obtenir des chiens fonctionnels et sains, dont la
morphologie et le tempérament sont typiques de la race à laquelle ils appartiennent, des
chiens qui auront une vie longue et agréable pour le bonheur et la satisfaction de leurs
propriétaires, de la société et des animaux eux-mêmes. L’élevage doit être pratiqué de façon
à garantir la santé et le bien-être de la descendance, de même que le bien-être de la femelle.
La connaissance, l’honnêteté et la coopération, tant à l’échelle nationale qu’internationale,
sont des éléments essentiels à la pratique d’un élevage canin sain. Il faut encourager les
éleveurs à être attentifs au choix des reproducteurs et à la définition des accouplements à
réaliser.
Les membres et les partenaires sous contrat de la FCI devraient organiser, chaque année de
préférence, des programmes de formation pour les éleveurs. Il est préférable de promouvoir
la formation des éleveurs plutôt que d’adopter des règlements stricts et des mesures
contraignantes susceptibles d'entraîner une réduction de la diversité génétique, mais aussi
d'exclure d'excellents représentants de la race ou encore réduire à sa plus simple expression
la coopération avec des éleveurs consciencieux.
Il faut encourager les éleveurs et les clubs de race à coopérer avec des scientifiques en
matière de problèmes de santé héréditaires afin d’empêcher les accouplements susceptibles
de faire naître des chiots en mauvaise santé.
Tout chien utilisé dans un élevage ou ayant fait l’objet d’un dépistage de maladies
héréditaires doit être identifié (micro-puce ou tatouage).
Les éleveurs doivent considérer le standard de race comme la référence pour les traits
spécifiques de celle-ci. Toute exagération doit être évitée.
2. Seuls les chiens sains et capables d’accomplir les fonctions pour lesquelles ils ont été
sélectionnés, possédant une morphologie typique de leur race, peuvent être utilisés
pour la reproduction. Il faut en effet n’utiliser que des sujets qui ne souffrent d’aucune
maladie grave ou de troubles fonctionnels.
2.1 Si de proches parents d’un chien atteint d’une affection héréditaire ou de troubles
fonctionnels sont utilisés pour la reproduction, ils ne doivent être accouplés qu’à des
sujets provenant de lignées dans lesquelles les mêmes troubles sont rares ou
inexistants. S’il est possible de détecter ces troubles grâce à un test ADN, l’ensemble des
reproducteurs potentiels doit subir cet examen afin d’éviter l’accouplement de deux
animaux porteurs des gènes défectueux (voir point 5).
2.2 Les accouplements qui selon les informations disponibles augmenteraient le risque de
maladies héréditaires graves, de troubles fonctionnels ou de fragilisation de la
descendance doivent être évités.
2.3 Seuls les sujets qui ont un caractère équilibré, typique de leur race, peuvent être utilisés
pour la reproduction. Il ne faut faire appel qu’à des chiens qui ne présentent aucun
signe de troubles comportementaux tels que des réactions craintives excessives ou des
réactions agressives, non justifiées ou survenant dans des situations qui peuvent être
considérées comme faisant partie du quotidien de l’animal.
3. Afin de maintenir, voire d’étendre, la diversité génétique d’une race, la reproduction
répétée avec un même sujet et une consanguinité importante doivent être évitées. Les
accouplements entre frère et soeur, mère et fils ou père et fille ne doivent jamais être
réalisés. De façon générale, il est recommandé qu’aucun chien n’ait produit un nombre
de chiots supérieur à 5% du nombre total de chiots enregistrés pour une race
déterminée sur une période de 5 ans. Il est également conseillé de tenir compte de la
taille de la population non seulement à l’échelle nationale mais également
internationale, tout particulièrement pour les races à faibles effectifs.
4. Les résultats (positifs ou négatifs) des examens cliniques de dépistage des maladies
polygéniques devraient être consultables dans des registres accessibles. Ces résultats
seront exploités afin d’aider à la sélection de sujets d’élevage et à leurs accouplements
(combinaisons).
4.1 Des valeurs génétiques calculées à partir des résultats des examens cliniques de
dépistage devraient, dans la mesure du possible, être traitées informatiquement afin de
permettre de sélectionner non seulement à partir du phénotype mais également du
génotype des animaux. En règle générale, la valeur génétique prévisible des sujets issus
d'un accouplement donné devrait être supérieure à la valeur moyenne de la race.
4.2 Les programmes d’évaluation clinique ne doivent être recommandés que pour les
affections et les races où l'on note un effet très important sur la santé fonctionnelle des
sujets.
5. Les résultats de tests ADN destinés à identifier les maladies héréditaires doivent être
exploités pour éviter de mettre à la reproduction des sujets malades et non pas
nécessairement pour éradiquer la maladie. Les chiens dont il est avéré qu’ils sont
porteurs (hétérozygotes) de gènes responsables d’une maladie héréditaire ne doivent
être accouplés qu’à des sujets dont il est établi qu’ils ne sont pas porteurs de l’allèle
responsable de la même affection.
6. Tout chien devrait être capable de s'accoupler de façon naturelle. Il ne faut pas avoir
recours à l’insémination artificielle pour surmonter une incapacité physique. Une
femelle doit être exclue de l’élevage si elle ne peut mettre bas de façon naturelle pour
des raisons physiques ou en raison d’une inertie héréditaire ou si elle est incapable de
s’occuper des nouveau-nés à cause de troubles psychologiques ou d’agalactie
héréditaire (absence de lait).
7. Les problèmes sanitaires qui ne peuvent être diagnostiqués par des tests ADN ou un
examen clinique de dépistage devraient avoir la même importance dans les programmes
d’élevage propres à certaines races.
8. En règle générale, un programme d’élevage ne devrait pas exclure de la reproduction
plus de 50% des sujets d’une race déterminée; les sujets destinés à l’élevage devraient
être choisis au sein de la meilleure moitié de la population.
9. Nourriture convenable, socialisation, stimulation par la mère, l’éleveur et autres
intervenants afin de développer l’intégration sociale des chiots doivent être des
éléments essentiels de l’élevage de ces derniers.
Des détails plus spécifiques relatifs à l’élevage de chiens sains sont disponibles dans le
Règlement d’Elevage International de la FCI ainsi que dans le Règlement de la FCI (Article 12
– élevage et code d’éthique).
Ces stratégies ont été approuvées par la Commission d’Elevage de la FCI à Naples le 23 mai
2009.
Ce document a été approuvé par le Comité Général de la FCI à Madrid en février 2010.
... CQFD!